Transport de métaux lourds sous forme particulaire et dissoute dans le bassin versant de l'Hérault : identification des origines par les isotopes du plomb

Le but de cette étude est de mettre en évidence le transport de métaux lourds dans les phases dissoute et particulaire et leur accumulation dans les sédiments de berge du bassin versant de l’Hérault. Les éléments traces ont permis de montrer l’évolution des teneurs en métaux le long du cours du fleuve en fonction de la confluence des affluents contaminés ou non en métaux lourds. Si les concentrations mettent bien en évidence les anomalies en métaux dans certains compartiments du bassin, c’est l’analyse des compositions isotopiques du Pb qui permet de discriminer l’origine du Pb. Les isotopes permettent en effet de caractériser la signature (empreinte digitale) des différentes sources de Pb, qu’elles soient naturelles (lessivage des roches, lessivage des minéralisations) ou anthropiques (trafic routier, produits phytosanitaires). Il a ainsi été montré que la source principale de Pb dans le bassin versant de l’Hérault est constituée par le lessivage du stérile de la mine des Malines, sans qu’il faille pour autant négliger la composante anthropique pure (trafic routier, produits phytosanitaires) dont la part augmente en aval du bassin, là où les effets de la mine des Malines sont dilués. Il apparaît de plus que la phase particulaire est plus marquée par les apports de la mine alors que la phase dissoute est plus sensible aux apports d’origine anthropique