Évaluation gravimétrique des vitesses d'entartrage sur tubes témoins

Les progrès accomplis en matière d'études des phénomènes d'entartrage depuis une vingtaine d'années ont porté sur les mécanismes de formation du tartre et sur les essais accélérés. La mise au point de méthodes électrochimiques pour l'étude de l'entartrage a marqué un tournant décisif dans l'étude des paramètres influençant l'incrustation du carbonate de calcium. Par ailleurs, ces techniques permettaient d'obtenir des résultats très rapides, en quelques dizaines de minutes, voire en quelques minutes si l'on travaillait avec des électrodes brossées, et ce, aussi bien en eau chaude qu'en eau froide. Cependant, ces méthodes présentent quelques inconvénients. Le premier est qu'elles ne s'appliquent qu'à des matériaux conducteurs ou rendus conducteurs. Elles sont donc, en pratique, réservées aux métaux. Le second inconvénient est lié au fait que l'interface métal/eau est portée à un pH extrêmement élevé lors de l'essai. De ce fait, on ne se trouve plus dans des conditions thermodynamiques réalistes d'entartrage. Depuis cette époque d'autres méthodes ont vu le jour, notamment la méthode de Précipitation Contrôlée Rapide, ce qui a permis d'étudier très finement le processus de germination-croissance du carbonate de calcium et, ainsi, de discriminer deux eaux de compositions identiques mais de pouvoirs entartrants différents. Or cette technique ne permet de caractériser que l'eau employée. Il était donc nécessaire de la transposer dans un essai où l'on puisse introduire une surface d'un matériau quelconque, conducteur ou non conducteur. La méthode gravimétrique qui est proposée dans cette étude intègre ces différents impératifs, de manière à être à la fois une méthode accélérée et une technique réaliste vis-à-vis des conditions thermodynamiques que l'on rencontre dans les entratrages réels. Les matériaux utilisés pour ces essais sont des tubes de divers type, dont le diamètre est de l'ordre d'un demi pouce et dont la longueur est de 10 cm. Ces tubes peuvent ainsi être pesés aisément sur une balance de précision. Ce dispositif est conçu de telle façon que les eaux utilisées amorcent légèrement leur précipitation dans un bac tampon. De cette manière on peut simuler un circuit d'eau chaude qui présente des conditions entartrantes. L'entartrage est évalué par pesée à l'aide d'une balance au 1/10$^\textrm{\`eme}$ de milligramme