Mobilisation par changement de salinité des métaux lourds d’un sédiment de bassin d’infiltration 

Les volumes d’effluents exfiltrés des réseaux d’assainissement sont difficilement mesurables en raison de leur caractère diffus liés à la forte variabilité des conditions hydrauliques dans les sous-sols urbains et à la localisation des défauts d’étanchéité. Les méthodes traditionnelles d’estimation de l’exfiltration ne s’appliquent ni dans des conditions normales d’écoulement (elles font souvent appel à des mises en pression) ni à une échelle spatiale qui permettrait d’intégrer cette information dans des stratégies de réhabilitation des ouvrages. Dans le cadre du projet européen APUSS, la méthode de mesure QUEST fondée sur un traçage artificiel au NaCl a été développée par Rieckermann et Gujer (2002) et appliquée sur un tronçon du réseau d’assainissement du Grand Lyon (de Bénédittis, 2004). Cet article décrit le principe général de la méthode, ses conditions pratiques de mise en oeuvre et les résultats obtenus sur le site du Grand Lyon. Les taux d’exfiltration mesurés entre juillet 2003 et juillet 2004 varient entre 2 et 16 %. Cette variabilité semble liée à des effets de saisonnalité entre périodes de hautes eaux et de basses eaux. Une variabilité liée aux événements pluvieux a également été mise en évidence