Utilisation de billes de verre comme substrats artificiels pour la caractérisation des communautés microbiennes dans les nappes phréatiques : mise au point méthodologique

Dans un objectif d'étudier l'impact de l'infiltration des eaux pluviales en milieu urbain sur les eaux souterraines, il est nécessaire de développer des outils permettant d'évaluer la qualité microbiologique des nappes phréatiques. La difficulté majeure des études microbiologiques des nappes phréatiques réside dans l'échantillonnage des bactéries. Un système d'échantillonnage passif, par incubation de substrats artificiels dans la nappe, pourrait permettre d'obtenir une image plus fiable de la diversité des micro-organismes transitant dans ces systèmes. Le but de cette étude a été de tester l'efficacité d'un substrat artificiel, des billes de verre de différents diamètres (4, 6, 8 et 10 mm), pour le piégeage et le développement de biofilm dans deux eaux ayant des concentrations en bactéries et en nutriments contrastées. Les résultats montrent que les bactéries peuvent se développer sous forme d'un biofilm à la surface des billes de verre et que le type d'eau a une influence majeure sur l'échantillonnage passif. Ces premières expériences ont aussi permis de conclure qu'il est plus intéressant en terme de biomasse bactérienne d'utiliser dans le dispositif d'échantillonnage des billes d'un diamètre de 8 ou 10 mm plutôt que des billes d'un diamètre inférieur. En effet, les billes de grandes tailles semblent favoriser les échanges entre la surface des billes et le milieu environnant, favorisant la colonisation et la croissance microbienne