Les situations de violence politique provoquent des traumatismes psychiques et sociaux d’immense ampleur et sur le long terme. Ces traumatismes psychosociaux mettent à mal les métiers qui prennent en charge les souffrances psychiques et sociales d’autrui. Ils obligent à la (re)mobilisation voire à la (re)création de ces métiers cliniques. Les auteurs illustrent et développent ces propos en s’appuyant sur deux recherches cliniques menées respectivement au Chili et au Rwanda dans les suites de la dictature (1973-1990) et du génocide (1994). De telles recherches contribuent à l’élaboration d’une clinique de la responsabilité sociale qui s’attache à restaurer les possibilités sociales et psychiques de répondre d’Autrui après qu’on ait tenté, d’...