Reminiscences de La Princesse de Cleves (1678) de Mme de La Fayette dans les Memoires du Comte de Comminge (1735) de Mme de Tencin

Depuis toujours le sexe féminin s’est montré dépendant du masculin, mais depuis longtemps aussi existe-t-il des femmes qui luttent pour réaliser leurs vœux, pour accomplir leur vocation comme il arrive chez les auteures dont nous nous occupons dans ce travail. La présente étude se concentre sur l’identification des ressemblances entre La Princesse de Clèves (1678) de Mme de La Fayette et les Mémoires du Comte de Comminge (1735) de Mme de Tencin, afin de repérer les possibles emprunts que celle-ci ait pu faire de l’écrivaine du siècle précédent. Ainsi, la finalité de ce travail est d’établir une comparaison entre certains traits de leurs vies ainsi que entre les récits mentionnés, faisant voir quelques des exemples qui témoignent de cette sensibilité commune à ces deux femmes de lettres. À cette fin, nous allons employer une méthodologie qualitative à l’heure d’analyser les ouvrages. Nous aborderons donc en premier lieu les points communs des biographies et, ensuite, ceux qui font référence aux narrations et qui concernent surtout les thèmes, les personnages et les espaces qui apparaissent dans les deux romans. Bref, même s’il est notoire qu’au XVIIe et au XVIIIe siècle le fait qu’un auteur fût inspiré par les ouvrages d’autres écrivains n’est pas trop bizarre, nous pouvons tirer la conclusion que l’esprit littéraire de Mme de Tencin est talentueux par lui-même bien qu’il s’abreuve aux sources de l’œuvre de Mme de La Fayette