L’insertion du local dans le global : des lieux privilégiés ?

The study of telephone flows brings several information in the way cities are involving with communication processes. First of all, the capacity to call is indeed directly proportional to the size of the calling area, with a few nuances for connections with foreign countries. In fact, the proximity of the border, the number of tourists and the enterprise activity influenced more international traffic than city’s size. Then, the intensity of flows decreases in relation to distance. However, the behavior differ in relation to city’s rank. Thus it appears that opening towards the global level is a minimal phenomenon in smaller cities which are satisfied with short-range — neighborhood type — connections and contacts with the closest larger city. Beyond a certain threshold, connections seem to be occur in a haphazard way, whereas larger cities are connected with all the French telephone zones. In this case, intensity varies in relation to distance, except for cities of similar status they establish strong connections with. Finally, flows are therefore well adapted for measuring the intensity of connections ; analyzing them could bring new insight into how city networks interact at all scales.L’étude des flux téléphoniques apporte quelques enseignements sur les processus de communication des villes. Tout d’abord, la capacité à émettre est directement proportionnelle à la taille des villes pour le trafic national, et dans une moindre mesure pour le trafic international. En effet, sur l'international, la proximité de la frontière, la fréquentation touristique et l’activité économique entrent plus fortement en compte. Ensuite, l’intensité des flux diminue avec la distance. Cependant, les comportements diffèrent suivant la position de la ville dans la hiérarchie urbaine. Les villes de petite taille entretiennent des relations presqu uniquement avec leurs voisins et la métropole la plus proche. Au delà d’un certain seuil, leurs contacts semblent s’opérer de façon aléatoire. Alors que les grandes agglomérations sont en contact avec l’ensemble du territoire. Dans ce cas défiguré, l’intensité varie en fonction de la distance sauf pour les agglomérations de même taille, pour lesquelles on note une intensité plus grande. Enfin, les flux téléphoniques entre les villes semblent être une source adéquate pour mesurer l’intensité des contacts ; leur analyse pourrait apporter de nouvelles précisions sur la problématique des réseaux de villes.Gillon Pascal. L’insertion du local dans le global : des lieux privilégiés ?. In: NETCOM : Réseaux, communication et territoires / Networks and Communication Studies, vol. 12 n°1-3, juin 1998. Geospace & Cyberspace. Henry Bakis, Joana Maria Segui Pons (editors) pp. 51-66