Fréquences d’accouchements gémellaires dans les observatoires de population du réseau INDEPTH d’Afrique Subsaharienne : analyses descriptives comparatives

De nombreuses études ont été faites sur le taux de gémellité en Afrique Subsaharienne et elles montrent toutes des niveaux de taux de gémellité importants sur le continent. La particularité de la présente est qu’elle met en comparaison plusieurs situations très locales à travers l’analyse des données d’une vingtaine d’observatoires de population. Elle calcule des taux de gémellité dans les observatoires de population d’Afrique Subsaharienne membres du réseau Indepth et elle les met en comparaison avec les taux nationaux de gémellité. En se focalisant sur trois observatoires de populations du Sénégal (Bandafassi, Mlomp et Niakhar), sur deux observatoires de population du Burkina Faso (Nanoro et Ouagadougou) et sur l’observatoire de Bandim (Guinée Bissau), l’article étudie en outre la variation du taux de gémellité selon le rang d’accouchement, selon l’ethnie de la mère et selon le temps. Les résultats obtenus indiquent un taux de gémellité global de 16,8‰ pour l’ensemble des 23 observatoires de populations étudiés, avec des variations importantes entre observatoires. Les taux de gémellité calculés pour chaque observatoire sont plus ou moins proches des taux nationaux de gémellité. En outre, selon l’ethnie de la mère, nous avons obtenu des taux de gémellité de 24‰ chez les Bediks de Bandafassi ; 21‰ chez les Malinkés de Bandafassi ; 17,5‰ chez les Peuls de Bandafassi ; 18,5 chez les Joola de Mlomp ; 14,6‰ chez les Sereer de Niakhar et 21‰ chez les Mossi de Nanoro et de Ouagadougou. A Bnadim, nous avons obtenu des taux de gémellité de 19,5‰ chez les Balantes ; 18,9‰ chez les Peuls ; 18‰ chez les Mancagnes, 17,5‰ chez les Mandingues, 16,8‰ chez les Mandjacques et 18,5‰ chez les Papels Nos résultats montrent aussi des taux de gémellité nettement croissants dans le temps principalement à Bandafassi, à Bandim et à Niakhar