Mesurer l'implication en prévention des entreprises : élaboration d'un cadre conceptuel

The European Survey of Entreprises on New and Emerging Risks (ESENER) has shown that preventive actions at workplace are often perceived as a regulatory constraint. The economic and health benefits of prevention are poorly documented and leave the way open to a dominant negative perception of the efforts to be allocated to health and well-being at work as leading to unproductive expenditure. To study the relationship between the degree of involvement of companies in prevention and their employees health status, together with their economical performance, a qualitative study was conducted in 2018 in France with 5 occupational physicians, 5 Human Resources Directors and 5 members of the CHSCT (health and safety committee) to characterise prevention efforts at weorkplace. The results of the semi-directive interviews conducted on the basis of a hypothetical conceptual model made it possible to identify the main variables to be documented in a quantitative questionnaire which would ultimately serve as the basis for constructing a prevention involvement score.This work thus paves the way for an instrument intended for companies which they can use as (i) a "thermometer" to quantify their prevention efforts as accurately as possible, (ii) a "balance" to allocate their human and material resources to prevention and (iii) a "benchmark" to position themselves in relation to what is done in other companies of the same size and in the same sector of activity.L'enquête européenne sur les risques nouveaux et émergents en entreprises (ESENER) a montré que les actions préventives sur le lieu de travail sont souvent perçues comme un enjeu de satisfaction des contraintes réglementaires. Les bénéfices économiques et sanitaires de la prévention sont peu documentés et laissent la voie à une perception négative dominante des efforts à allouer en santé et bien-être au travail comme entraînant des dépenses improductives. Dans la perspective d’étudier la relation entre le degré d’implication des entreprises en prévention et l’état de santé de leurs employés, d’une part et leur performance, d’autre part, une étude qualitative a été conduite en 2018 en France auprès de 5 médecins du travail, 5 DRH et 5 membres du CHSCT pour tenter de caractériser au mieux les efforts en prévention. Les résultats des entretiens semi-directifs conduits à la base d’un modèle conceptuel hypothétique ont permis d’identifier les principales variables à documenter dans un questionnaire quantitatif qui, à terme servirait de base de construction d’un score d’implication en prévention.Ces travaux ouvrent ainsi la voie vers un instrument à destination des entreprises qu’elles peuvent utiliser comme (i) « thermomètre » pour quantifier au mieux leurs efforts en prévention, (ii) « balance » pour allouer pertinemment leurs ressources humaines et matérielles en prévention et (iii) « benchmark » pour se positionner par rapport à ce qui est fait dans les autres entreprises de même taille et même secteur d’activité