Entre nomadisme et sédentarité : l’étude des cultures de l’âge du Fer ancien du Chach. Peut-on parler d’une influence du Khorezm ?

National audienceEn Asie centrale méridionale, le passage de l’âge du Bronze à l’âge du Fer, au milieu du IIe millénaire av. J.-C., reste une période méconnue et difficile à appréhender dans toute sa complexité socioéconomique et culturelle (modification des pratiques funéraires, dégradation de l’artisanat, abandon des villes, arrêt des échanges à longue distance…). C’est aussi la période qui voit apparaître les « cultures à céramique modelée peinte » aussi bien en Ouzbékistan (Burguljuk, Chust et Kuchuk), qu’au Turkménistan (Yaz I) et en Afghanistan (Tillja). Bien que la région d’expansion géographique soit vaste, ces cultures sédentaires agricoles, semblent, d’après l’archéologie soviétique, être « homogènes ». Néanmoins, les critères d’identification restent flous. Y a-t-il une division chronologique entre ces cultures ? Sont-elles apparues dans les mêmes circonstances ? Quel est le lien avec les cultures de l’âge du Bronze local (civilisation de l’Oxus), y a-t-il continuité ? Quel héritage culturel ? Quelles sont leurs relations avec les cultures steppiques contemporaines et plus anciennes (Andronovo-Saka) du nord de l’Asie centrale ? Autant de questions qui restent ouvertes et sur lesquelles nous voulons exposer à travers les cultures du Chach (Burguljuk) en comparaison avec les cultures semi-nomades et peut-être nomades du Khorezm (Tazabag’jab et Amirabad)