Activités extractives et dynamiques territoriales au Sénégal : étude comparative entre l'or et le phosphate

This thesis focuses on the economic, social, environmental changes sparked by extractive factories in their home territories at Senegal. Our hypothesis assumes that neoliberal reforms noted in the mining sector in Africa since the 1980s tend to favor the constrcution of extractive enclaves that maintain weak ties with the economy at the local level. Yet, the mining projects arouse expectations of development of local residents. Indeed, the inclusion methods of mining are characterized on the one hand, by irreversible impacts on the environment and on the people (the expropriation of local ressources polution, population displacement). On the other hand, the iimpacts induced by mining resulting in various forms of collective and individual compensation from the mining companies. To analyse these contradictory impacts of extractive activities we chose a comparative approach based on two exploitations of different types (gold and phosphate) and located in different areas (west and south-east), opposed by deep economic, social and demographic inequalities. The analysis of local changes related to the exploitation of gold and phosphate is based on field date collected through qualitative surveys conducted in the villages affected by mining activities and key concepts (local arena, mining frontier, mining enclave, Archipelago) This thesis is thus structured into three parts. The first part describes the development challenges associated with extractive companies in the area of investigation. The second focuses on the local implications of mining activities in terms of competition for the appropriation of resources. The third part deals with the power relationships between the various stakeholders in the mining sector at the local level in the decentralization context. The results of this analysis could promote better management of the effects of mining enhance consultation frameworks on mining sites.Cette thèse étudie les transformations économiques, sociales et environnementales liées à l’insertion des industries extractives dans leurs territoires d’accueil au Sénégal. Notre hypothèse part du principe que les réformes néolibérales notées dans le secteur minier en Afrique depuis les années 1980 se traduisent par la construction d’enclaves extractives très faiblement intégrées dans le système économique local. Or, les projets d’exploitation minière sont la source importante d’attentes de développement des populations riveraines. En effet, les modalités d’insertion minière s’accompagnent d’une part, d’effets irréversibles sur l’environnement et sur la population (expropriation des moyens de subsistances locaux, pollutions, déplacement des populations). D’autre part, les impacts induits par l’exploitation minière se manifestent sous différentes formes de compensations collectives et individuelles de la part des compagnies minières. Pour analyser ces effets contradictoires des activités extractives nous avons une démarche comparative et s’appuyant sur deux exploitations de natures différentes (or et phosphate) et d’âges différents situées dans des régions distinctes (ouest et sud-est) opposées par de profondes disparités économiques, sociales et démographiques. L’analyse des transformations locales liées à l’exploitation de l’or et du phosphate s’appuie sur des données de terrain accueillies par des enquêtes qualitatives dans les villages affectés par l’extraction minière et des concepts en vogue dans le secteur extractif (arène locale, frontière minière, enclave archipel). Ainsi, cette thèse s’articule autour de trois parties. La première partie décrit les enjeux de développement associés aux industries extractives dans les régions étudiées. La seconde aborde les effets des mines sur l’économie locale et la compétition pour l’appropriation des ressources qui en résulte. La troisième partie s’intéresse aux jeux de pouvoir entre les différents acteurs du secteur minier à l’échelle locale notamment dans un contexte de décentralisation. Les résultats de cette analyse pourraient favoriser une meilleure prise en charge des effets des projets miniers sur les conditions de vie des riverains de la part de l’État du Sénégal, mais aussi améliorer les cadres de concertation autour des sites miniers