Les contenus religieux de la psychanalyse : réflexions sur la critique psychanalytique de la religion et sur la technique de la psychanalyse

Im ersten Teil der Arbeit versuche ich, Freuds Kritik an der Religion nachzuzeichnen. Die Funktion der Religion im gesellschaftlichen Kontext sieht er dabei relativ positiv, er vertritt aber aus aufklärerischen Gründen einen Atheismus, der jedoch nirgendwo eine unmittelbar therapeutische Zielrichtung hat. Im zweiten Teil beschreibe ich die Religion als kulturelle Leistung im „Übergangsraum“, wie ihn Winnicott als dritten Bezirk neben Realität und Phantasie bestimmt. Aus Gründen der analytischen Neutralität ist zu fordern, dass religiöse Vorstellungen zwar analysiert werden, aber ohne die Tendenz, sie aufzulösen. Am Schluss geht es um Gegenübertragungsprobleme im Umgang mit Religion.Schlüsselwörter Freud’sche Religionskritik; Vaterreligion; Religion im psychoanalytischen Prozess; Gegenübertragungsprobleme; Übergangsraum; Schizoide Position; Depressive Position.In the first part of the article I show Freud’s critical opinion about religion. Freud sees the function of religion in the social context relatively positively, but he also believes, by reasons imbued with the strivings of Enlightenment, in atheism, but that it has no immediate therapeutic aim. In the second part I describe religion as a cultural achievement, originating in the area of transitional phenomena as Winnicott has determined it as the third area besides reality and phantasm. For reasons of analytic neutrality one has to demand that religious conceptions have to be analysed but without the tendency to dissolve them. Finally, I treat problems of countertransference that can appear in the context ofthe analytical problems associated with religion.Keywords Psychoanalytic critique of religion; Area of transitional phenomena; problems of countertransferenceLa psychanalyse et la théologique d’orientation judéo-chrétienne sont liées par une parenté profonde, malgré toutes leurs divergences. Toutes deux prennent pour point de départ le langage et les narratifs. Lorsque la psychanalyse s’intéresse à Dieu, elle ne peut rien dire à son sujet ; elle pose des questions aux individus sur les expériences qu’ils en ont faites. Ce n’est qu’après avoir collecté les récits de certaines personnes sur leurs vécus religieux qu’elle peut généraliser en disant, par exemple, que la religion est un facteur de stabilisation, ou une illusion, ou une menace ou une consolation. C’est du moins ainsi que Freud a procédé.Il est caractéristique de la phase précoce de critique de la religion menée par Freud qu’il s’est moins préoccupé des contenus spécifiques de cette dernière que de sa fonction dans le cadre de l’existence individuelle et sociétale. Selon Freud, à un niveau très global la culture est construite sur le refoulement des instincts.Cette démarche nécessaire peut aussi échouer et produire des symptômes névrotiques. Selon Freud, la religion fonctionne comme un trouble compulsif, dans la mesure où elle réprime des impulsions interdites tout en les laissant revivre en partie dans un cadre ritualisé.Pour Freud, c’est la psychologie qui compte et la religion n’est qu’une projection de la vie intérieure vers l’extérieur. En soi, la religion n’a ni valeur intrinsèque, ni valeur de connaissance. Elle met en évidence les illusions de l’homme, guidées par le désir. Ces illusions sont une réponse de l’être humain à l’impotence qu’il ressent envers la nature, la mort et la société. Freud avait espéré qu’un jour ou l’autre, le mental réussirait à surmonter cette impotence.Notons que les ouvrages de Freud, « Totem et tabou » et « Moïse et la religion monothéiste » sont avant tout des « religions patriarcales ». Le père dominant, à la fois aimé et craint, est devenu dieu - Dieu le Père, bien sûr. Mais où est la mère dans le système religieux ou, plus exactement, où la religion inclut-elle des structures issues de l’expérience de la féminité et du sentiment maternel ? C’est à ce niveau que sa psychologie de la religion manifeste sa principale lacune.Freud était un athée mais, malgré cela, il n’a jamais considéré que le but de la thérapie était de libérer les clients de leur foi ou de leur idéologie. Dans ce sens, la psychanalyse adopte