Lumières Sonores

Chaque son donne vie à une lumière. Si la couleur et la dynamique du son varient, la teinte et l'intensité de la lumière varient aussi. De cette danse des sens est née l'idée d'une installation interactive pour restructurer un espace urbain sur la ligne des anciens remparts de Bologne. Le projet est basé sur une idée simple – un jeu d'impulsions sonores et visuelles – résultant d'un processus de création qui, en l'espace de quelques minutes, est réalisé intuitivement: une installation interactive dans laquelle les gens participent activement en tant que musiciens, auditeurs et spectateurs d’une représentation sonore et visuelle créée par eux-mêmes. Cette installation pourra redonner vie à la zone urbaine abandonnée dans laquelle elle viendra s'insérer en la repeuplant et en la requalifiant socialement, dans le respect du contexte et conformément aux principes de la réversibilité, la durabilité économique et environnementale. Le projet a été créé pour la rénovation de l'espace vert situé à proximité du complexe artistique du Cinéma Lumière et du musée d'art moderne MAMBO de Bologne (Italie), qui représente actuellement un espace urbain vide dans le centre-ville. Ce lieu de la ville, situé sur la ligne des anciens remparts de Bologne qui sont connotés par de grands arcs, est particulièrement adapté pour devenir la toile de fond du spectacle créé par l'installation multimédia proposée. Cependant, en respectant les mêmes principes de conception, il serait possible d'envisager une installation de ce type dans d'autres lieux présentant des problèmes sociaux et urbains similaires. L'objectif consiste donc à réutiliser la zone grâce au phénomène social créé par ce lieu de rencontre et de possible développement commercial. A cet effet, il est prévu d’utiliser un microprocessuer (Arduino) qui analyse la bande-son importée par des périphériques extérieurs (microphones) et, grâce aux algorithmes, la reconstruit et la traduit sous la forme de signaux lumineux. Plus précisément, il s’agit d’un système d'éclairage qui, à travers l'analyse de la bande-son dérivant par des instruments ou bien émise par les gens de quelque autre manière, génèrera des créations lumineuses sous forme d'éclairage LED sur les arcs. Ce type d'éclairage, en plus d'une économie d'énergie, permettra la reproduction d'une très large gamme de nuances. Le projet représente une réelle opportunité d'utilisation des nouvelles technologies numériques pour un renouveau urbain et social s'opposant à l'utilisation massive actuelle de ces outils numériques qui conduit souvent à une dépersonnalisation forte et à l'aliénation de l'individu. Le projet a été développé en collaboration avec l’association italienne OCRA – Opera CReativa Artigianale, fondée par Federico La Piccirella, Cecilia Mazzoli et Costanza Tani. La petite association, formée par des jeunes ingénieurs et architectes, s’occupe de la conception et réalisation d’œuvres de design social, dans le sens plus ample: de l’objet de design et le mobilier, à l’œuvre architecturale et urbanistique