Traitement des néoplasies intraépithéliales génitales par laser CO2 : étude rétrospective au CHU de Caen

Introduction: genital intraepithelial neoplasia (NIE) are precursors of squamous cell carcinoma. Ideal treatment must be efficient, conservative and well tolerated. CO2 laser is one of the recommended treatment, but its efficiency and its tolerance have not been much studied. Material and methods: it is a retrospective and monocentric study. Sixteen patients (8 women and 8 men) treated with CO2 laser for a genital IEN, high-grade or differentiated, have been included. Clinical laterals margins taken during treatment were 3 to 5 mm. The CO2 laser session, the therapeutic response’s assessment and follow-up have been undertaken by a dermatologist from the University Center Hospital of Caen. Results: patients’ mean age was 68.1 years old with a mean follow-up of 52.7 months (5-130). The lesions were unique for 87,5% of patients. Recurrence rate of vulvar intraepithelial neoplasia (VIN) after CO2 laser treatment were 58% and 40% for men. There was no impact on the patients’ quality of life or any modifications of sexual activity for more than 90% of them. Conclusion: whatever are the recommended treatments for intraepithelial neoplasia, recurrences are frequent. CO2 laser is a conservative therapeutic option, effective and well tolerated. It allows to obtain a fast clinical remission, but as all available treatments, a long-term dermatologic follow-up remains necessary.Introduction : les néoplasies intraépithéliales (NIE) génitales sont des précurseurs de carcinomes épidermoïdes. Le traitement idéal doit être efficace, conservateur et bien toléré. Le laser CO2 est un des traitements recommandés, mais dont l’efficacité et la tolérance n’ont fait l’objet que de peu d’études. Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Seize patients (8 femmes et 8 hommes) traités par laser CO2 pour une NIE génitale de haut grade ou différenciée, ont été inclus. Les marges latérales cliniques prises lors du traitement étaient de 3 à 5 mm. La séance de laser CO2, l’évaluation de la réponse thérapeutique et le suivi étaient réalisés par un dermatologue du CHU de Caen. Résultats : l’âge moyen des patients était de 68.1 ans avec un délai de suivi moyen de 52,7 mois (5- 130). Les lésions étaient uniques pour 87,5% des patients. Le taux de récidive des NIE vulvaires après traitement par laser CO2 était de 58% et de 40% pour les hommes. Il n’existait pas d’altération de la qualité de vie ou de modifications de l’activité sexuelle pour plus de 90% des patients. Conclusion : quels que soient les traitements recommandés des NIE, les récidives sont fréquentes. Le laser CO2 est une option thérapeutique conservatrice, efficace et bien tolérée. Il permet d’obtenir rapidement une rémission clinique, mais comme tous les traitements disponibles, un suivi dermatologique au long cours reste nécessaire