Hauts-de-France, Famars, la Place des Déportés : une évolution topographique et urbaine au coeur de l'agglomération antique : rapport de diagnostic

L’opération de diagnostic réalisée place des Déportés avait pour objectif principal de vérifier plusieurs hypothèses émises lors de la fouille de 2013. Les sondages ont permis de confirmer l’existence d’un axe de communication daté de la période moderne, reliant Famars et Valenciennes, en léger décalage par rapport à l'actuelle rue Roger Salengro. Les sondages ont révélé également que la nécropole tardo-antique fouillée en 2013/2014 se développait bien vers le sud, entre le fossé défensif du castellum et la voie romaine. Ces nouvelles données funéraires confirment l’existence d’une vaste nécropole du Bas-empire à Famars, d’une implantation permanente pour l’Antiquité tardive de l’espace funéraire en bordure du castellum sur une surface de 3 500 m² environ.Cependant, l’apport majeur de cette opération est à mettre en relation avec la découverte de vestiges du Haut-Empire, et la mise au jour de puissantes fondations d’un édifice public dont la construction semble intervenir à partir du début du IIe s. Malgré les découvertes anciennes, les thermes et quelques maçonneries antérieures au rempart du castellum, ou bien encore la localisation d’un théâtre, il est difficile encore aujourd’hui d’esquisser les contours du centre urbanisé de l’agglomération antique de Famars au Haut-Empire. La mise au jour d’un édifice public sur une surface minimum de 300 m² dans le cadre de cette opération est une preuve manifeste que Famars possède bien un centre urbanisé au-delà des limites du castellum, et précise surtout que d’importants travaux de construction sont entrepris dans ce secteur dès le Haut-Empire. De nombreuses interrogations persistent pourtant, notamment de l’interprétation et de la fonction de l’édifice, mais également sur le statut juridique du site de Famars au cours du IIe s