Les sclérobiontes de l’Oolithe ferrugineuse de Bayeux bajocienne du Calvados (Bassin de Paris, Normandie, France)

International audienceSilicified fossils collected in ploughed fields at Gavrus (Calvados, France), mainly mollusc shells, are Bajocian in age, and come from the Oolithe ferrugineuse de Bayeux Formation. The entire formation is highly condensed and most fossils are reworked. Their silicification allowed treatment with dilute hydrochloric acid. This treatment brought to light numerous encrusting sclerobionts: Porifera (3 taxa), Bryozoa (n), Polychaeta (9), Brachiopoda (n), Bivalvia (5). The borings and bioerosional traces are described using the “categories of architectural design” as defined by Buatois et al. (2017). Among the 28 ichnotaxa described (corresponding to an ichnodisparity of 14), Planavolites wisshaki isp. nov., Kleithrichnus belemnophilus igen. nov., isp. nov. and Foggara foggara igen. nov., isp. nov. are new. Some Gastrochaenolites dijugus Kelly and Bromley, 1984 borings accommodate the shell of the presumed borer Lithophaga fabella J.-A. Eudes-Deslongchamps, 1838. A group of Nododendrina europaea (Fischer, 1875) on a belemnite rostrum provides a good instance of an ichnogenetic series. Encrusting sclerobionts and macroscopic boring and bioerosional trace-makers are dominantly suspension feeders. The ichnofacies is a peculiar Entobia-ichnofacies, found in deeper, lower-energy environments than the “classical” coastal Entobia-ichnofacies, on deep shell-grounds far from the coast, in the deep euphotic zone.Les fossiles silicifiés recueillis dans les labours à Gavrus (Calvados, France), principalement des coquilles de mollusques, sont d’âge bajocien, Formation de l’Oolithe ferrugineuse de Bayeux. Toute la formation est fortement condensée et la plupart des fossiles sont remaniés. Leur silicification autorise un traitement à l’acide chlorhydrique dilué. Cette décalcification a révélé de nombreux sclérobiontes encroûtants : spongiaires (3 taxons), bryozoaires (n), polychètes (9), brachiopodes (n), bivalves (5). Les perforations et traces de bioérosion sont présentées en suivant les « catégories de style architectural » définies par Buatois et al. (2017). Parmi les 28 ichnotaxons décrits (correspondant à une ichnodisparité de 14), Planavolites wisshaki isp. nov., Kleithrichnus belemnophilus igen. nov., isp. nov. et Foggara foggara igen. nov., isp. nov. sont nouveaux. Dans quelques perforations Gastrochaenolites dijugus Kelly and Bromley, 1984, on retrouve la coquille du perforant présumé Lithophaga fabella J.-A. Eudes-Deslongchamps, 1838. Un groupe de Nododendrina europaea (Fischer, 1875) sur un rostre de bélemnite fournit un bon exemple d’une série ichnogénétique. Les encroûtants, perforants et producteurs de bioérosion macroscopiques sont pour la plupart des suspensivores. L’ichnofaciès est une variété de l’ichnofaciès à Entobia, dans un environnement plus profond et d’énergie plus faible que l’ichnofaciès à Entobia côtier classique, sur un fond coquillier profond, loin de la côte, dans la zone euphotique profonde