L’organisation des activités scientifiques et les relations science industrie. Une illustration par l’analyse des brevets demandés par le CNRS de 1995 à 2005 et par une problématique de la structuration des Génopoles en France

The aim of this work consists of an analysis of the scientific activities such that they are organized between the academic and industrial worlds. In a first part, through a parallel between France and the United States, we started off by explaining the setting up, after World War II, of the dichotomous system of scientific knowledge production, establishing an opaque border between public and private research. Then, considering the evolutions of the financial, legal, technological and economic environments, we characterized the alternative system of scientific knowledge coproduction which developed since the end of the 20th century. In a second part, we concentrated on the science-industry relationships in France, through a double approach. The first is based on an analysis of the bibliographical data of the patent applications of CNRS between 1995 and 2005 and the second on an illustration by the French policy of Génopoles. So, the aim is to highlight the main characteristics of the economic valorisation of scientific knowledge carried out by CNRS, as well as various collaborations that it ties in particular with diversified categories of companies. Then, strengthened by the results from the analyses of the patents filed by CNRS, the Genopoles study allowed us to apprehend the means implemented by France in order to adapt to these evolutions as well as the obstacles which persist.L'objet de ce travail consiste en une analyse des activités scientifiques telles qu'elles s'organisent entre les milieux académique et industriel. Dans une première partie, à travers un parallèle France/Etats-Unis, nous avons commencé par expliciter la mise en place, au lendemain de la seconde guerre mondiale, du système dichotomique de production des connaissances scientifiques, instaurant une frontière opaque entre recherche publique et recherche privée. Puis, au vu des évolutions connues par les environnements financier, juridique, technologique et économique, nous avons caractérisé le système alternatif de co-production des connaissances scientifiques qui s'est développé dès la fin du 20ème siècle. Dans une seconde partie, nous nous sommes recentrés sur les relations science industrie en France, à travers une double approche. La première repose sur une analyse des données bibliographiques des brevets demandés par le CNRS entre 1995 et 2005 et la seconde sur une illustration par la politique française des Génopoles. L'objectif est alors de mettre en évidence les principales caractéristiques de la valorisation économique des connaissances scientifiques menée par le CNRS, ainsi que les diverses collaboration que ce dernier noue notamment avec diverses catégories d'entreprises. Puis, confortés par les résultats issus des analyses des brevets déposés par le CNRS, l'étude des Génopoles nous a permis d'appréhender les moyens mis en œuvre par la France pour s'adapter à ces évolutions ainsi que les obstacles qui persistent