Dans les suites données au XIII e siècle à l’histoire de Merlin, la façon dont ce dernier interprète les songes de divers personnages royaux procède de sa dualité ontologique, partagée entre Dieu et le démon, christianisme et paganisme celtique. Si la parole de Merlin propose une glose du symbolisme animal des songes qui met au jour de graves fautes sexuelles, la prophétie délibérément voilée dont elle s’assortit opère une translation de l’énigme propre à préserver le suspens romanesque.Demaules Mireille. Le prophète et le glossateur : Merlin et l’interprétation des rêves. In: Littératures 53,2005. Écritures médiévales. Conjointure et senefiance. pp. 107-122