La prise en charge contraceptive des femmes, de plus de 40 ans, en période de transition ménopausique. Recueil auprès de médecins généralistes haut-normands

La transition ménopausique est une période de bouleversement tant sur le plan physique que personnel, familial ou professionnel pour les femmes de plus de 40 ans. Dans ce climat de changements, le médecin généraliste doit accorder une attention particulière à la contraception nécessaire de ces femmes encore fertiles. Notre objectif était d’explorer les ressentis des médecins généralistes au sujet de la contraception en périménopause, leur façon de l’aborder et de la gérer en pratique quotidienne.Nous avons réalisé une étude qualitative au moyen de quatre entretiens collectifs auprès de vingt et un médecins généralistes haut-normands.Les médecins déclaraient centrer leur prise en charge sur la patiente. Ils prenaient en compte les facteurs influant sur la contraception comme les connaissances de la patiente, ses réticences, ses désirs pour son couple et sa vie sexuelle. Ils cherchaient à lutter contre la banalisation de la contraception à cet âge. Les médecins mettaient en avant les compétences techniques nécessaires pour l’adaptation de la méthode contraceptive. Ils affirmaient également leurs rôles d’informateurs et d’accompagnateurs au sein d’un parcours de soins coordonnés. Les médecins bannissaient les oestro-progestatifs des possibilités thérapeutiques au profit de la pilule micro progestative et du stérilet. Ils n’évoquaient pas les autres bénéfices de la contraception. Les difficultés parfois rencontrées par les femmes pour leur contraception semblaient faire émerger la participation des hommes à celle-ci.La contraception des femmes en période de transition ménopausique fait intervenir les différents champs de compétences du médecin généraliste. Son objectif est d’accompagner les patientes pour une entrée sereine en ménopause