Syndrome d’activation macrophagique secondaire au sepsis : étude rétrospective rouennaise en réanimation médicale ; comparaison d’évolution avec une cohorte contrôle de sepsis

Le syndrome d’activation macrophagique (SAM), maladie rare, grave et souvent fatale, est la conséquence d’une hyperinflammation secondaire à une dysrégulation du système immunitaire. Les SAM secondaires au sepsis en réanimation sont peu étudiés dans la littérature et leur traitement n’est pas codifié. L’objectif de l’étude était de comparer les caractéristiques cliniques, biologiques et l’évolution des patients en choc septique compliquée ou non de SAM.Matériels et méthodesNous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, en réanimation médicale au CHU de Rouen entre 2000 et 2015 comparant tous les patients atteints d’un choc septique compliqué de SAM selon le HScore (groupe « SAM ») à une cohorte témoin (groupe « Non SAM ») appariée sur l’âge et le score SOFA. Ont été comparés les antécédents, les paramètres biologiques, la mortalité et le devenir.RésultatsAu total 37 patients ont été inclus dans la population « SAM ». La mortalité en réanimation était de 59% dans le groupe « SAM » versus 51% dans le groupe non « SAM » (p=0,48). Il existait plus de recours à l’épuration extra rénale dans la population « SAM » (67% versus 30%, p Conclusionle SAM secondaire au sepsis en réanimation, peu connu et peu étudié, semble avoir un profil différent et une évolution plus grave sans qu’une différence sur la mortalité ait été retrouvée. Des études complémentaires sont nécessaires afin d’établir la meilleure stratégie thérapeutique chez cette population de patient