Evolution des paléofaunes depuis le stade IOS3 dans la vallée du Nil et la vallée du Rift éthiopien

International audienceIn Northeastern Africa, the beginning of the IOS 3 is characterized by a hyper-arid climate. These environmental conditions lasted until the end of the Pleistocene, when precipitation increased gradually. The African Humid Period that began around 9000 BC is a climatic optimum characterized by much wetter conditions and a stronger fluvial and lacustrine activity than today. These climatic variations have profoundly affected the distribution and composition of terrestrial and aquatic animal communities, as well as the strategies of land occupation and resource acquisition by human groups. In this talk, we will present how the cross-referencing of archaeozoological, biological and isotopic data from ancient and recent studies in the Nile Valley and the Rift Valley makes it possible to measure the impact of these climatic variations on animal and human populations. Recent studies also have modeled biodiversity evolution according to climatic variations, and human adaptation to environmental constraints and cultural choices. We will propose future research directions to test these models on the basis of environmental and faunal data.Dans le Nord-Est africain, le début de l’IOS 3 est marqué par un climat hyperaride. Ces conditions environnementales perdurent jusqu’à la fin du Pléistocène, période à laquelle les précipitations augmentent progressivement, et vers 9000 BC, débute la « période humide africaine », optimum climatique marqué par des conditions beaucoup plus humides qu’actuellement et une forte activité fluviatile et lacustre. Ces variations climatiques ont profondément affecté la répartition et la composition des communautés animales terrestres comme aquatiques, ainsi que les stratégiesd’occupation des territoires et d’acquisition des ressources adoptées par les groupes humains. Nous présenterons dans cet exposé de quelle façon le croisement des données archéozoologiques, biologiques et isotopiques, issues de travaux récents et plus anciens dans la vallée du Nil et la vallée du Rift, permettent de mesurer l’impact de ces variations climatiques aussi bien sur les populations animales qu’humaines. Des études récentes ont par ailleurs permis de proposer des modèles hypothétiques quant à l’évolution de la biodiversité en fonction des variations climatiques, et quant aux façons dont les groupes humains s’y sont adaptés, entre contraintes environnementales et choix culturels. Nous proposerons des orientations pour les recherches futures dans le but de tester ces modèles sur la base des données environnementales et fauniques