Les patients québécois peuvent légalement obtenir une aide médicale à mourir s’ils sont aptes à donner un consentement éclairé, atteints d’une maladie grave et incurable, en fin de vie et ont des souffrances qu’ils jugent intolérables. Depuis l’arrêt Carter (2015) de la Cour Suprême du Canada, l’accès, sous certaines conditions, à l’AMM est même devenu un droit constitutionnel. Les médecins québécois sont ainsi maintenant susceptibles de recevoir des demandes d’AMM de leurs patients. Les lois québécoise et canadienne reconnaissent aux médecins un droit à l’objection de conscience, mais le droit est contesté tant dans les écrits en éthique médicale que dans le débat public. L’article présente les résultats d’une étude qualitative menée auprè...