The Bureaucratization of Moral Regulation: The LCBO and (not so) Standard Hotel Licensing in Niagara, 1927–1944

A look at the activities of the Liquor Control Board of Ontario, from its inception in 1927 to 1944, with regard to licensing hotel beverage rooms in the Niagara region would indicate that the LCBO did not fully achieve its intended goal of rationalizing the public consumption of liquor. The Liquor Control Act was based on implicit and general concepts derived from the pre-prohibition concern over the morally suspect world of the saloon. Although the LCBO had been established as an objective bureaucracy, its officials, when inspecting hotels and enforcing the rules of the act, employed a language that demonstrated the persistence of the pre-prohibition value system of middle-class temperance reformers. Nevertheless, elements of the LCBO’s activity illustrate clear attempts to move away from the pre-prohibition system of patronage towards something that resembled, at least structurally, the ideal, typical bureaucracy.Il semblerait que la Régie des alcools de l’Ontario n’ait pas totalement réussi, par ses activités d’octroi de permis aux bars des hôtels de la région du Niagara, à freiner la consommation publique d’alcool entre 1927, au moment de sa création, et 1944. La Loi sur les alcools de l’époque se fondait sur la notion largement répandue d’avant la prohibition voulant qu’un bar soit un endroit moralement suspect. Si la Régie est née à des fins objectivement bureaucratiques, ses agents, lorsqu’ils inspectaient les hôtels et faisaient respecter la règle de la loi, employaient un langage témoignant de la persistance des valeurs que préconisaient les adeptes de la Tempérance de la classe moyenne avant la Prohibition. Toutefois, si l’on en juge par une partie de ses activités, la RAO a clairement tenté de se dissocier du système de favoritisme d’avant la Prohibition pour adopter un système ressemblant davantage, du moins structurellement, à la bureaucratie idéale ordinaire