Dans cet article, l'auteur s'intéresse à la figure du traducteur de récits de voyages au XVIIIe siècle en interrogeant dans un premier temps l'intérêt récent pour ce champ d'étude. S'attachant ensuite aux éléments paratextuels, l'auteur met au jour les modalités de la représentation du traducteur et de son approche traductive dans les traductions de l'abbé Prévost, plutôt connu pour son oeuvre romanesque et ses traductions des romans de Richardson, et de Marc-Antoine Eidous, traducteur, un temps collaborateur à L'Encyclopédie, et maintenant oublié. Cette comparaison révèle une attitude un temps commune (celle de la revendication auctoriale) mais aussi combien le poids de contraintes externes (le contexte éditorial par exemple) peut s'avér...