Dans le grand champ des récits de fiction les paralittératures ne bénéficient pas toujours du plus grand crédit institutionnel, tant la prégnance de l’héritage culturel et une certaine tradition scientifique tendent à déconsidérer des œuvres doublement suspectes par leur objectif (l’évasion érigée en principe de plaisir) et leur public (dit « populaire », donc relevant de la culture de masse). Pour autant de telles productions peuvent être tenues pour éminemment représentatives des représentations collectives, précisément parce que la variété des formes qui y sont convoquées (merveilleux, fantastique, fantasy ou encore science-fiction) y est en prise directe avec une théorie de l’imaginaire qui en constitue le soubassement latent (esthétiqu...