L’objet de l’article est d’estimer l’impact de la montée en puissance des investisseurs institutionnels et la diffusion du discours « actionnarial » sur le modèle de reproduction des élites patronales allemandes. Pour ce faire, nous construisons un panel de vingt-cinq sociétés cotées. Notre analyse couvre la période 1990-2010. Notre plan s’organise en trois parties. Premièrement, nous préciserons deux éléments de tension supportés par le capitalisme allemand, à savoir la montée en puissance brutale des investisseurs institutionnels étrangers dans le capital des sociétés cotées et la réforme des principes de gouvernance (I). Puis dans un second temps, nous nous attachons à mesurer leurs effets sur la sociologie et les processus de nomination...