Influence de l'environnement socio-économique sur le risque de ré-hospitalisation pour causes infectieuses durant la première année de vie d'une cohorte d'enfants nés prématurés et suivis dans le réseau Naître et Devenir-Méditerranée

Thèse présentée sous la forme d'une "Thèse Article"Background: Little is known about how social inequalities affect the health of children born preterm. We aimed to evaluate the impact of socioeconomic factors on the risk of infection-related hospitalization in a cohort of preterm infants followed up in a French medical network.Methods: We included all living children born before 33 weeks of gestation, between September 2006 and August 2014. Participants were followed up in our West-PACA regional medical network up to age 1 y. Data on neonatal morbidity and hospitalizations were collected. Socioeconomic context was estimated with a neighborhood-based socioeconomic deprivation index. We analyzed the association between risk factors and hospital admission with logistic regression analyses. Results: During the one-year follow-up period, 2540 infants were included. Of these, 390 (15.3%) infants were hospitalized for infection, primarily respiratory tract infections (59.3%). After adjusting for various factors, including gestational age, sex, siblings, season of birth, and bronchopulmonary dysplasia, we found that residing in the most deprived neighborhoods was associated with hospital admission for infection (odds ratio: 1.92; 95% confidence interval: 1.31-2.82; p<.001); a socioeconomic deprivation index of 1 (least deprived) was used as the reference. Immaturity (p<.01) and siblings (p<.01) were associated with hospitalization, and female sex was a protective factor (p<0.001).Conclusions: Infants living in the most deprived neighborhoods were at high risk of hospitalization for infection. These results suggested that routine infant follow-up care should take into account the socioeconomic environment. The mechanisms that might give rise to this increased risk are complex and require further investigation.Introduction : les enfants nés prématurés ont un risque accru d’infection durant l’enfance. Il existe peu de données sur les facteurs qui influencent ce risque et en particulier, l’environnement socio-économique. Or, les infections précoces sont un enjeu de santé publique ; elles majorent le risque de décès et prédisposent à la survenue à long terme de maladies cardiovasculaires et métaboliques. Objectif : étudier l’impact de l’environnement socio-économique sur le risque d’hospitalisation pour infection dans la première année de vie d’une cohorte d’enfants nés prématurés avant 33 semaines d’aménorrhée (SA) et suivis dans le réseau médical Naître et Devenir-Méditerranée (réseau NaDeM).Matériel et méthodes : il s’est agi d’une étude observationnelle descriptive d’une cohorte d’enfants nés entre 23+0 SA et 32+6 SA, dans la région Provence-Alpes-Côte-D’Azur (PACA) Ouest, entre septembre 2006 et août 2014. Les données concernant la morbidité néonatale et les hospitalisations ainsi que leurs causes pendant la première année de vie ont été recueillies. Le contexte socio-économique a été estimé à l’aide d’un indice de désavantage social (IDS). L’association entre l’environnement socio-économique et l’hospitalisation pour cause infectieuse a été analysée par régression logistique. Résultats : pendant la période de suivi d’un an, 2 540 enfants ont été inclus et 390 (15,3 %) enfants ont été hospitalisés pour infection. Les infections des voies respiratoires en étaient la cause principale (59,3 %). Après ajustement à divers facteurs, dont l’âge gestationnel (AG), le sexe, la fratrie, la saison de naissance et la dysplasie bronchopulmonaire (DBP), le fait de vivre dans les zones les plus défavorisées était associé à la réadmission pour infection (odds ratio [OR] = 1,92 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,31-2,82 ; p <0,001) ; en référence aux zones les moins défavorisées. L’immaturité (p <0,01) et la présence d’une fratrie (p <0,01) étaient des facteurs à risque, tandis que le sexe féminin constituait un facteur protecteur (p