Réseaux inter-organisationnels et innovations dans le domaine du tourisme sportif

International audienceDans les massifs alpins et pyrénéens, à l’heure où les modèles fordistes de développement touristique s’essoufflent, les acteurs s’appliquent à diversifier l’offre touristique. Cet accent sur la diversification touristique et la nécessité de faire vivre le territoire toute l’année, ou du moins sur deux saisons bien marquées est notamment au cœur des politiques publiques d’accompagnement des stations moyennes de la Région Rhône-Alpes (Achin et Marcelpoil, 2013). Les acteurs sont donc conduits à innover pour renouveler leur offre touristique et récréative. En innovant, les entreprises de services tentent de se démarquer de leurs concurrents et peuvent prétendre à la conquête de nouveaux marchés. Toutefois, les innovations de service étant difficilement brevetables (Gallouj, 2002), les entreprises doivent trouver d’autres manières de les protéger. L’une des réponses est le déploiement de réseaux inter-organisationnels. En effet il est reconnu que la coopération interorganisationnelle permet aux entreprise de bénéficier des complémentarités de leurs partenaires, de réaliser des économies d’échelles (Calia, Guerrini et Moura, 2007), de partager les coûts et les risques liés au développement d’une innovation et, in fine, de pouvoir dégager plus facilement un avantage concurrentiel (Dyer et Singh, 1998). La coopération peut également constituer une barrière à l’entrée et rendre l’innovation difficile à imiter. Dans le cadre de cette contribution, nous nous intéressons à quatre innovations en stations de moyenne montagne permettant de renouveler l’offre touristique et récréative. L’objectif est de mettre en évidence les spécificités de ces réseaux d’innovation, en comparaison de ceux développés dans les stations de haute altitud