L’abri sous roche de Pont d’Ambon à Bourdeilles (Dordogne) : l’industrie osseuse et la parure

International audienceThe rock shelter of Pont d'Ambon has produced a relatively modest assemblage of bone tools. These are distributed between the Late Magdalenian level and the Azilian horizon which ends the sequence. The technological study of this assemblage has revealed two distinct culturally determined “chaînes opératoires” applied to the production of bone artefacts at the site. The Magdalenian method relies exclusively on the groove and splinter technique on reindeer antler. The Azilian is based on two different processes, the first of which uses bone fragments derived from culinary waste. The second utilizes the groove and splinter technique on red deer antler ; this produced a small number of blanks for the manufacture of harpoons. The bone industry as a whole is characterized by the manufacture of tools for hide-working: for example, awls are numerous, there are also a few polishers associated with some functionally undefined pieces. The industry is also notable for the production of flat azilian harpoons which are characterized by a double row of barbed points and a circular perforation; within this definition there is some formal variation. Among the ornaments was a collection of perforated red deer teeth, and small assemblages of sea shells. The latter have a variety of origins but all derive from the Atlantic coastal region.L'abri-sous-roche de Pont d'Ambon a livré un modeste assemblage d'outils osseux réparti essentiellement entre un niveau terminal du Magdalénien final et des couches supérieures aziliennes qui couronnent la séquence archéologique. L'étude technologique a mis en évidence la présence de deux chaînes opératoires liées au déterminisme culturel : l'une, magdalénienne, met exclusivement en œuvre la technique du double rainurage parallèle sur bois de renne. L'autre, azilienne, voit coexister deux schémas opératoires. Le premier s'applique au façonnage des outils à partir de pièces supports constituées par des fragments osseux provenant, pour la plupart, de déchets culinaires ; le second est représenté par la permanence de l'application du double rainurage sur bois de cerf qui produit des baguettes destinées à la fabrication de harpons. L'industrie sur os se distingue principalement par l'influence des outils destinés au traitement et à l'assemblage des peaux : poinçons et alênes abondants accompagnés de rares lissoirs et de quelques pièces non identifiées fonctionnellement. Cette industrie se singularise également par la présence de rares harpons plats aziliens à double rangée de barbelures et à perforation circulaire de l'embase dans une grande diversité de réalisations formelles. L'étude des éléments de la parure fait apparaître la présence d'un assemblage constitué par des croches de cerf percées et d'un petit groupe de coquilles marines d 'origines variées avec, comme habituellement, des affinités atlantiques