Il est devenu légitime aujourd’hui de poser une question incongrue il y a peu encore : celle de la mort, dans un avenir relativement proche, du journal télévisé. Ou plutôt de l’extinction de son format canonique. On peut tenter de justifier cette perspective en évoquant deux scénarios. Soit le journal télévisé va perdre son public de façon purement mécanique du fait de la multiplication des canaux et des médias1. Soit ce genre, du moins tel qu’il existe depuis les années 50, va tout simplement disparaître car l’image du public sur laquelle il s’est construit est devenue anachronique. L’explication sur laquelle on peut s’accorder est, pour faire court et imagé que ce genre, du moins dans sa version nationale, s’est considérablement « ringard...