L’abandon et la persistance des étudiants en formation à distance : proposition d’un modèle pour aider à comprendre ces phénomènes complexes

Pourquoi certains étudiants persévèrent et d’autres abandonnent dans leurs études universitaires ? En formation à distance (FAD), peut-on agir sur cette réalité et proposer des adaptations ? Dans une perspective où la FAD connait une évolution significative dans plusieurs régions du monde (CSE, 2015) et qu’au Canada, les établissements d’enseignement supérieur accordent de plus en plus d’importance au développement de la FAD (Bates et al., 2017), il apparait tout à fait légitime de se poser ces questions. Depuis plus d’une quarantaine d’années, plusieurs théories apportent un éclairage sur le phénomène de l’abandon et de la persistance, rétention ou de la persévérance dans les études postsecondaires. Tinto (1992) classe ces théories selon qu’elles sont d’orientation psychologique (caractéristiques des étudiants), sociale (statut social, ethnie, etc.), économique (coût/efficacité), organisationnelle (taille de l’établissement, ressources, etc.) et interactionnelle (intégration sociale). Au fil des ans, les chercheurs qui se sont intéressés au phénomène de l’abandon et de la persévérance des étudiants ont tous permis l’évolution du modèle de Tinto (1993), mais il n’en ressort pas moins que ce phénomène reste complexe et que la recherche d’un modèle théorique pour mieux le comprendre se poursuit. Au cours des derniers mois, une équipe de chercheurs.es de diverses universités québécoises a proposé un plan de collecte de données pour arriver à un modèle qui allie les caractéristiques des étudiants (variables sociodémographiques, économiques, scolaires, stratégies d’apprentissage, etc.), l’organisation pédagogique (modalités de formation, ressources d’aide, etc.) et l’encadrement pédagogique (tutorat, interactions, etc.). C’est ce qui sera présenté lors de cette communication