Swearing by the Book : Oaths and the Rise of Scripture in the Roman Empire

The rise of scriptures as the main source of authority was a major shift in the religious culture of the ancient Mediterranean. I examine this shift from the second century BCE to the sixth century CE through a study of the relationship between scriptures and oaths, a competing mode of religious authorization. The traditional perspective, expressed bath in Jewish Second Temple literature and in contemporary Greek culture, saw the covenant (defined as oaths which create adherence to a group) as the foundation of a group's law and/or scripture, and did not differentiate clearly between oath and covenant. After the first century BCE, however, Jewish and Christian writers frequently saw private oaths as challenging the group''s covenants, scriptures and laws and competing with them. I demonstrate two ways in which this perception was manifested : in the concern of Jewish and Christian writers about private «criminal oaths » , which subvert authorized scriptures ; and in the innovation in bath communities (of the third-fourth century CE) of the gesture of swearing on scriptures, physically expressing the foundation of private oaths in universal law. This innovation, though a uniquely Judaeo-Christian phenomenon, may have been part of a general trend in the Roman Empire towards the subordination of private oaths to universal law, as expressed in an earlier innovation : the swearing of all legal and official oaths by the name of the Emperor or his tyche.L'essor des textes sacrés en tant que source principale d'autorité représente un changement majeur dans la culture religieuse de la Méditerranée ancienne. L'analyse ici ce changement entre le IIe siècle avant notre ère et le VIe de notre ère au moyen d'une étude des relations entre textes sacrés et serments, porteurs d'une autorité religieuses concurrente. La perspective traditionnelle, présente tant dans la littérature juive du Second Temple et dans la culture grecque contemporaine, faisait de l'alliance (définie en tant que serments créant l'adhésion à un groupe) le fondement des lois et/ ou des textes sacrés d'un groupe. En revanche, elle n'opérait pas de distinction nette entre le serment et l'alliance. Après le Ier siècle avant notre ère, toutefois, des auteurs juifs et chrétiens considéraient les serments privés comme des menaces pour les alliances, les textes sacrés et les lois établis par le groupe. Je présente deux manifestations de cette perception : les inquiétudes d'auteurs juifs et chrétiens concernant les « serments criminels » privés, subvertissant les textes dotés d'autorité ; et les innovations propres aux deux communautés (des IIIe et IVe siècles de notre ère) dans la manière de jurer sur les Écritures, exprimant physiquement les fondements du serment privés dans la loi universelle. Cette innovation, bien qu'il s''agisse d'un phénomène proprement judéo-chrétien, participe peut-être d'un mouvement plus général dans l'Empire romain vers la subordination du serment privé à la loi universelle, ainsi que le suggère une innovation préalable : le fait de jurer tous les serments légaux et officiels par le nom de l'empereur et de sa tyché.Blidstein Moshe. Swearing by the Book : Oaths and the Rise of Scripture in the Roman Empire. In: ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions, n°12, 2017. pp. 53-72