Chapitre III. — Les administrations

En 1962 et 1963, le solde des opérations à caractère définitif des administrations était négatif, en raison notamment des dépenses occasionnées par les rapatriements des Français d'Afrique du Nord. En 1964 et 1965, la disparition de ces charges exceptionnelles et une stricte politique budgétaire ont conduit à un redressement du compte de l'État grâce auquel ce solde est devenu positif pour l'ensemble des administrations, bien que le besoin de financement des collectivités locales et des organismes semi-publics d'action économique se soit accru sous l'effet de la progression des dépenses d'équipement et que le solde de la Sécurité sociale se soit à nouveau réduit. Le retour à une situation plus normale après les événements de 1962 et 1963, les effets des efforts entrepris pour limiter la croissance des dépenses publiques, ainsi que l'influence de la conjoncture économique, se sont traduits par un nouveau ralentissement des dépenses publiques de fonctionnement et de redistribution de 1964 à 1965. En revanche, les investissements ont continué à croître assez rapidement. Les recettes courantes des administrations se sont également moins développées de 1964 à 1965 que les années précédentes. Après leur très forte augmentation de 1963 à 1964, les recettes fiscales n'ont progressé que modérément. Pour les impôts indirects, le ralentissement est lié à la moindre croissance de l'activité économique. Il est dû, dans le cas des impôts directs, au freinage des revenus en 1964 à partir desquels sont déterminés les impôts payés en 1965 et aux aménagements de la législation fiscale ; l'impôt sur le revenu des personnes physiques avait d'ailleurs connu l'année précédente une très forte progression, en raison notamment de l'accélération des émissions de rôle et des mises en recouvrement.Chapitre III. — Les administrations. In: Etudes et conjoncture - Institut national de la statistique et des études économiques, n°6, 1966 (21ᵉ année). pp. 119-148