Chapitre IV. — Les relations avec l'extérieur

Les échanges extérieurs de biens et de services, qui avaient laissé en 1964 un excédent de 500 millions ont dégagé un solde positif de près de 5 milliards en 1965. Par rapport à l'année précédente, la valeur des importations a augmenté de 2,8 %, tandis que celle des exportations et du solde des utilisations de services progressait de 11,4 %. Alors que le commerce avec les Pays d'outre-mer a stagné , l'examen des données mensuelles et trimestrielles fait apparaître au cours de l'année 1965 une évolution sensible de nos échanges avec l'étranger. Si au premier semestre les importations sont restées à un niveau très proche de celui de l'année 1964, elles ont repris nettement dans la deuxième partie de l'année. Les exportations ont augmenté fortement et leur croissance s'est amplifiée au cours de l'année. Aussi atteignent-elles au dernier trimestre un niveau élevé. Si, dans l'ensemble, cette amélioration de nos échanges résulte surtout de la stagnation des importations, elle-même liée à l'évolution de la demande intérieure, les rythmes de croissance enregistrés au dernier trimestre paraissent bien indiquer une tendance mieux orientée. Le déficit pour la France des opérations de répartition, qui avait fortement augmenté en 1964, a continué de s'aggraver, mais beaucoup plus lentement que l'année précédente. L'ensemble des opérations courantes avec l'étranger s'est soldé pour celui-ci par un besoin de financement de près de 2 milliards, alors qu'en 1964 apparaissait une capacité de financement de 1,8 milliard. Le montant des réserves publiques de change détenues par la France a fortement progressé. La réduction des dépenses publiques dans les Pays d'outre-mer a entraîné une nouvelle diminution du solde des opérations de répartition avec ces pays. La capacité de financement des Pays d'outre-mer a été en 1965, inférieure de 1,2 milliard à celle de 1964. Enfin, on verra que les échanges extérieurs ont revêtu pour l'économie au cours de la période 1959-1965 une importance croissante et contribué à l'équilibre général de manière fort diverse selon les phases, nettement caractérisées, qu'on sera amené à distinguer dans cette période.Chapitre IV. — Les relations avec l'extérieur. In: Etudes et conjoncture - Institut national de la statistique et des études économiques, n°6, 1966 (21ᵉ année). pp. 149-183