Élucider au lieu de dénoncer

Der Psychoanalytiker Tilmann Moser beschreibt seine Erfahrungen als psychoanalytischer Experte in den Medien. Wichtig ist ihm die aktive Beziehungsgestaltung zu den Medien, ferner der sorgsame Umgang mit dem psychoanalytischen und psychotherapeutischen Wissen. Besteht doch gerade die Gefahr der Denunziation durch psychotherapeutische Analysen in den Medien. Moser versteht sich nicht kulturpessimistisch. Insoweit ermutigt er zum kollegialen Diskurs und dazu, das psychoanalytische und psychotherapeutische Wissen im Sinne der Aufklärung zu nutzen.Schlüsselwörter Psychoanalytiker; Medien; Aufklärung; Denunziation; Kollegialer Diskurs; Mediale Inszenierung; Virtueller RaumThe psychoanalyst Tilmann Moser talks about his experiences as psychoanalytic media expert. It is important for him to play an active role in media as well as to live a sensible handling of the psychoanalytic, psychotherapeutic knowledge. He feels that there is the danger of denunciation of people by psychotherapeutic analysis in media. Moser does not unterstand this in a pessimistic way. Therefore he encourages his colleagues to live a colleagual discourse. He also suggests to use psychoanalytic, psychotherapeutic knowledge in the meaning of clarification.Keywords Psychoanalyst; Media; Clarification; Denunciation; Colleagual discourse; Media scenario; VirtualityLe psychanalyste Tilmann Moser fournit des indications sur sa longue expérience - plusieurs décennies - des médias. Il illustre cette relation en décrivant ses rapports avec la « Frankfurter Allgemeine Zeitung » et les possibilités qu'il avait alors de choisir ou de proposer des thèmes et d'exprimer son opinion à ce sujet dans le journal. Il considère cette forme de relation entre les médias et les psychothérapeutes comme souhaitable car elle permet d'éviter que ces derniers soient exploités ou instrumentalisés. Il reste que le psychothérapeute doit attendre qu'un média fasse appel à lui.L'auteur craint qu'aujourd'hui de tels rapports - caractérisés par un sens des responsabilités - entre le psychothérapeute et les médias ne soient plus possibles.Il justifie l'attitude qu'il adopte en tant que psychanalyste lorsqu'il s'agit de présenter dans les médias une analyse de personnages publics, c'est-à-dire de politiciens. Cette analyse peut servir à informer et à élucider certains aspects, d'une part, mais elle peut aussi devenir dénonciation. Il faut donc que le psychothérapeute utilise ses outils et ses modèles mentaux avec beaucoup de prudence, de sens de ses responsabilités et de l'éthique. Moser esquisse les deux attitudes possibles en présentant deux exemples issus de la politique (une analyse de Kohl, en Allemagne, et une analyse de Mitterand, en France).Un code général d'éthique ne peut pas être appliqué au moment où des psychothérapeutes rédigent des analyses pour les médias. Il faut que chacun de ceux qui s'expriment par le biais des médias respecte ses propres règles éthiques. Lors d'une interview, il arrive que les questions incitent à commenter des événements et phénomènes sociétaux. Les analyses et les commentaires de psychothérapeutes publiés dans les médias permettent de développer plus avant certains thèmes en public. Ils deviennent alors parts intégrantes de la mise en scène médiatique et permettent aux acteurs d'un espace virtuel de se faire des opinions.Moser utilise l'exemple du psychanalyste Horst Eberhard Richter pour montrer à quel point il est important que les psychothérapeutes éclaircissent certains thèmes dans les médias. Il considère Richter comme « une personne pouvant servir d'exemple lorsqu'il s'agit de supporter l'ambivalence et les situations conflictuelles »». Et pourtant, l'auteur montre également que Richter a échoué du fait de la résistance manifestée par les milieux politiques.Moser prend parti pour les psychothérapeutes qui décident de s'exprimer dans les médias, mais il souligne également l'importance pour chacun d'entre eux des débats et du feedback entre collègues