Dix ans d’évolution des conditions de travail dans une administration publique ::mesurer, comprendre, agir

L’analyse ergonomique de l’activité se prête bien à l’étude synchronique du travail et de sa diversité, « ici et maintenant ». Pour développer une vision holistique des conditions de travail et prendre en compte leurs évolutions temporelles, le recours conjoint à d’autres disciplines (sociologie, épidémiologie, psychologie du travail, etc.) et à d’autres méthodes (p.ex. l’enquête par questionnaire) s’avère utile. La communication porte sur la contribution d’ergonomes à l’enrichissement d’un outil traditionnel dans la gestion des ressources humaines – l’enquête de satisfaction. A partir de l’exemple d’une grande administration publique suisse, elle illustre des complémentarités possibles entre ergonomie de l’activité et approche statistique de la santé au travail. La communication présente les principales évolutions des conditions de travail – telles que perçues par le personnel – au cours de la dernière décennie ; elle évoque également l’utilisation qui peut être faite de l’enquête de satisfaction comme instrument de prévention et de développement organisationnel.Summary. The ergonomic activity analysis lends itself well to the synchronic study of work and of its diversity, “here and now”. If a holistic understanding of working conditions is to be developed and their temporal changes taken into account, the joint use of other disciplines (sociology, epidemiology, work and organisational psychology, etc.) and other methods (e. g. questionnaire survey) is useful. The communication examines the contribution of ergonomists to the enrichment of a traditional tool in human resources management – the employee satisfaction survey. Based on a study within a large Swiss public administration, it illustrates possible complementarities between activity ergonomics and a statistical approach to occupational health. The paper presents the main changes in working conditions – as perceived by staff – over the last decade. It also discusses the use that can be made of the satisfaction survey as an instrument for prevention and organisational developmen