S’appuyant sur plusieurs réseaux d’écoles, celui des congrégations catholiques puis des missions protestantes, mais également ceux de l’Alliance israélite universelle et de la Mission laïque française, la France cherche à propager un modèle, celui de la mission civilisatrice. Elle parvient ainsi à entretenir ses clientèles dans le Maghreb colonial, au Levant comme dans les marges de l’Empire ottoman. L’ouvrage interroge tout particulièrement la place des communautés juives dans le dispositif scolaire français. Accueillis dans les établissements de l’Alliance israélite, créée à la suite de l’affaire de meurtre rituel survenue à Damas en 1840, les juifs figurent également en nombre dans les autres établissements français, chrétiens comme laï...