Tout écrivain n'a-t-il qu'une seule langue pour patrie ? Et en a-t-il même une au départ, avant l'activité littéraire ? Sa langue, ne se la crée-t-il pas lui-même dans le processus de l'écriture ? Et si le refoulement est défaut de traduction, l'emploi d'une autre langue favoriserait-il alors la levée du refoulement ? La langue d'accueil permettrait ainsi une créativité d'autant plus grande qu'elle serait libre de ce que draine la langue maternelle. Le présent ouvrage explore cette contamination féconde des langues en littérature : langue maternelle ou langue d'adoption, de la patrie ou de l'exil, langue des hommes et langue des femmes, des adultes et des enfants, langue du lieu d'écriture, langue du lieu décrit, dans un voyage au cœur des...