Howard Hawks (1896-1977) est l’un des plus importants réalisateurs du cinéma hollywoodien : tout spectateur a vu un jour au moins l’un de ses films (Scarface, Le Grand sommeil, Les Hommes préfèrent les blondes ou encore Rio Bravo). Cinéaste de référence de la « politique des auteurs » lancée par les Cahiers du cinéma dans les années cinquante, « redécouvert » alors par une critique américaine qui l’a longtemps mésestimé, on pouvait croire que le cinéma de Hawks avait livré tous ses secrets. Mais depuis le début des années quatre-vingt, mis à part des rééditions d’articles ou l’excellente biographie critique de Todd McCarthy, l’esthétique du cinéma a délaissé Hawks, peut-être trop marqué par des théories dont on est revenu. Pourtant, cette œ...