« L’Allemagne est notre patrie, l’Europe unie est notre avenir » : en cette nuit historique du 3 octobre 1990, qui scelle l’unification, le chancelier Kohl engage solennellement le pays en déclarant que le destin de l’Allemagne unifiée était l’Europe. Vingt ans ont passé et les doutes se font jour : l’Allemagne n’est-elle pas en train de recouvrer ses propres intérêts en les défendant de façon égoïste ? Bien ancrée dans l’aventure européenne, faut-il néanmoins craindre la (re)naissance d’un Sphinx ? Et quel futur pour l’Europe ? Si l’unification apparaît, aujourd’hui, comme un événement plus ou moins banal, ses effets le sont beaucoup moins. Avec le recul historique et l’ouverture progressive des archives diplomatiques, on s’aperçoit que po...