The grain market and preferential trade of large landowners in Flemish cities during the Age of Shocks (1330-1370)

Recent research once again framed the fourteenth century as the century of environmental shocks and systemic transitions. This article will focus on the grain market during the rapid succession of urban ‘food shocks’ before, during and after the 1348 Black Death. The major Flemish Cities provide a unique context to investigate the origins, impact and consequences of these shocks. Based on new and exciting price series for the cities of Bruges, Ghent, Lille, Douai and Cambrai it will be possible to reconstruct divergences in the impact of the food shocks during this period, but also question the role of large urban ecclesiastical landowners in the management and ‘production’ of these food crises. In order to do so, this article focuses on adaptations by these landowners on the grain market by altering the frequency, timing and size of their grain transactions. Next to that, it will be tested if there was a presence of preferential trade upheld by these landlords. Such enquiry will contribute to a better understanding of both the causal mechanisms behind these food crises and the way major urban landlords handled and sometimes co-produced these crises.La recherche récente a de nouveau dépeint le XIVe siècle comme celui des chocs environnementaux et des transitions systémiques. Cet article se concentre sur le marché céréalier pendant la période de successions de chocs alimentaires urbains avant, pendant et après la peste noire de 1348. Les grandes villes flamandes offrent un cadre unique pour étudier les origines, les impact et les conséquences de ces chocs. Grâce à une nouvelle série de prix pour les villes de Bruges, Gand, Lille, Douai et Cambrai, il sera possible de décrire les divergences dans l’impact des chocs céréaliers durant cette période, mais aussi de questionner le rôle des grands propriétaires ecclésiastiques urbains dans la gestion et la ‘production’ de ces crises alimentaires. Pour ce faire, cet article se concentre sur les changements que ces propriétaires ont choisi d’opérer dans la fréquence, le timing et l’ampleur de leur transaction en grains sur le marché céréalier. De surcroît, sera testée l’idée de savoir si ces propriétaires avaient recours au commerce préférentiel. Cette enquête contribue à une meilleure connaissance des mécanismes causaux des crises alimentaires et de la manière dont ces grands propriétaires urbains géraient et parfois « coproduisaient » ces crises