Negotiating Rights: The Politics of Local Integration

Advocacy campaigns against the “warehousing” of refugees in camps suggest the facilitation of local integration as a preferred policy option for states, international organizations, and non-governmental organizations. This paper argues that the institutions, assumptions, and habits that the international refugee protection system has developed over the past forty years hinder our understanding of local integration as a fundamentally political and refugee- and host-driven process. The paper uses African case studies to show how local integration is part of broader processes of local politics. It proposes alternatives to three key assumptions of conventional policy-oriented approaches to local integration: (1) that local integration is a form of local politics rather than institutionalizable process for an exceptional category of people (e.g., refugees); (2) that local integration is negotiated by refugees based on a range of legitimacy claims and forms of exchange rather than primarily based on “refugee rights”-related claims; and (3) that local integration is enabled by hosts for a variety of reasons rather than mainly for reasons related to the idea of “refugee protection.”Les campagnes contre le « stockage » des réfugiés dans des camps suggèrent la facilitation de l’intégration locale comme option à privilégier par les États, organisations internationales et organisations non gouvernementales. Le présent article soutient que les institutions, hypothèses et habitudes développées par le système de protection internationale des réfugiés au cours des quarante dernières années entravent notre compréhension de l’intégration locale en tant que processus fondamentalement politique mis en œuvre par les réfugiés et les hôtes . La recherche s’appuie sur des études de cas africains pour montrer comment l’intégration locale fait partie du processus plus large de politique locale et propose des alternatives à trois hypothèses clés des approches classiques à l’intégration locale axées sur les politiques: 1) que l’intégration locale est une forme de politique locale plutôt qu’un processus institutionnali-sable pour une catégorie exceptionnelle d’individus (par ex., les réfugiés); 2) que l’intégration locale est négocié par les réfugiés à partir d’une série de revendications de légitimité et de formes d’échange et non plus principalement à partir de revendications liées aux « droits des réfugiés »; 3) que l’intégration locale est permise par les hôtes pour une variété de raisons, plutôt que pour des raisons essentiellement liées à l’idée de la « protection des réfugiés .