Stateless Citizenship and the Palestinian-Arabs in Israel

This paper will focus on Israel’s system of government with specific attention to the idea of citizenship and to its Palestinian-Arab citizenry. It will begin with a historical and political background of Palestinian-Arab citizens, along with an examination of their paradoxical circumstances living as non-Jewish citizens in a “Jewish state.” The multi-faceted discrimination faced by Palestinian-Arab citizens is laid out in an attempt to outline the apartheid state structure and system that constitutes the Israeli regime. The ethnicized nature and structure of Israeli citizenship will then be explained, and an analysis of the limited access of Palestinian-Arabs to Israeli citizenship through an illustration of the state’s legal definition and political characterization as a “Jewish state” will follow. This paper will argue that Israel’s (hardening) ethnic policies and practices, coupled with internal Palestinian political rifts and resistance, have resulted in a notable shrinking space of citizenship. Expanding on this analysis of Israeli citizenship and state structure, this paper will introduce the concept of statelessness and argue that self identification of the Israeli state as “Jewish” repudiates the citizenship of the Palestinian-Arab community, rendering this collective stateless. The paradoxical status of stateless citizenship will be explored to illustrate that this form of statelessness is not rooted in the absence of citizenship but rather in its presence, thus distinguishing between the statelessness of the Arab citizenry of Israel and the rest of the Palestinian nation. The paper will end with the application of Mark Salter’s metaphor of the border, arguing that, as stateless-citizens, Palestinian-Arabs are in a permanent state of border exception, the effect of which makes their bodies into borders.Le présent article approfondit le système de gouvernement de l’État d’Israël en insistant particulièrement sur la notion de citoyenneté ainsi que sur ses citoyens arabo-palestiniens. L’auteure situe d’abord le contexte historique et politique des citoyens arabo-palestiniens et examine ensuite leur situation paradoxale de citoyens non juifs dans un « État juif » . La discrimination à multiples facettes à laquelle sont confrontés les citoyens arabo-palestiniens est exposée dans un essai de définition du système et de la structure étatique d’apartheid que constitue le régime israélien. La nature et la structure ethnicisées de la citoyenneté israélienne sont alors expliquées, suivi d’une analyse de l’accès limité des citoyens arabo-palestiniens à la citoyenneté israélienne à travers une illustration de la définition juridique et de la caractérisation politique de l’État comme « État juif » . L’auteure fait valoir que les politiques et pratiques ethniques (durcissantes) d’Israël, ainsi que la résistance et les clivages politiques internes palestiniens, ont entraîné une diminution notable de l’espace de la citoyenneté. En creusant davantage cette analyse de la citoyenneté israélienne et de la structure de l’État, l’auteure présente le concept de l’apatridie et affirme que l’auto-identification de l’État d’Israël comme « juif » répudie la citoyenneté de la communauté arabo-palestinienne, la rendant apatride. Le statut paradoxal de la citoyenneté apatride est étudié afin d’illustrer le fait que cette forme d’apatridie n’est pas enracinée en une absence de citoyenneté, mais plutôt en sa présence, discernant ainsi entre l’apatridie des citoyens arabes d’Israël et celle du reste de la nation palestinienne. L’auteure termine par l’application de la métaphore de la frontière de Mark Salter, faisant valoir que, en tant que citoyens apatrides, les Arabo-Palestiniens sont dans un état permanent d’exception des frontières, leurs corps étant eux-mêmes des frontières