Towards Reliable and Responsible Atrocities-Policing

As Rwanda and Yugoslavia indicate, atrocities policing ("humanitarian intervention") is, in our current global polity, unreliable and carried out crudely. This becomes apparent when it is compared with domestic policing. It is the result of the system of sovereign states, into which atrocities policing does not readily fit. Even innovation to accommodate it leads to the haphazard interventions we have seen in this decade. But the sovereign state system, which developed in Europe in the context of a particular historical contingency and was then endowed to the rest of the world through decolonization, is not the only possible way of organizing the global polity. Thus, the author offers as an alternative the concept of a democratic global federation in which atrocities policing - including preventative policing - can be conducted in a much more reliable and responsible manner. While such a global political organization may seem utopian, in the long term it is not, given how radical change has been in the past century and can he expected to he in the next one. Moreover, it provides direction to current institutional reform and adds to current decisions about atrocities policing the issue of the longer-term consequences for global practices and institutions.Comme le montrent le Rwanda et la Yougoslavie, la gestion des atrocités (les «interventions humanitaires») est, dans le dispositif de nos affaires publiques globales, menée cavalièrement, et de façon totalement non fiable. Ce fait devient patent quand on établit la comparaison avec la gestion et au maintient de l'ordre domestiques. Cette situation résulte du système de l'état souverain, au sein duquel la gestion des atrocités n'a pas vraiment sa place. Même les innovations visant à accommoder les choses n'ont pu mener qu'à la série d'interventions improvisées de la dernière décennie. Or le système de l'état souverain, qui s'est développé en Europe dans le contexte d'une contingence historique particulière etf ut ensuite disséminé sur le reste du mode via la décolonisation, n'est pas l'unique façon d'organiser la gestion globale. Ainsi l'auteur suggère, comme alternative, l'idée d'une fédération globale démocratique au sein de laquelle la gestion des atrocités - y compris leur gestion préventive - pourrait être menée d'une façon beaucoup plus fiable et responsable. Si une telle organisation politique semble apriori utopique, elle ne l'est pas à long terme, quand on considère les changements radicaux qui furent ceux du dernier siècle, et ceux que l'on peut envisager encore dans un proche avenir. De fait, ce programme suggère des directions aux réformes institutionnelles en cours, et ajoute aux décisions présentes en matière de gestion des atrocités la prise en compte de la question des conséquences à long terme de ce type de situation sur les pratiques et les institutions globales