International audienceL’analyse du social par Proudhon est profondément anarchiste : la sociétése fait elle-même, tandis que la politique et la religion viennent au contraire la figerpar un principe organisateur transcendant. L’anarchie est en ce sens l’autonomie dusocial, incarnée par des pratiques populaires. Le mutuellisme proudhonien, et à sasuite l’anarchisme, ne vise en ce sens rien d’autre que de favoriser l’autonomisationdu social, notamment par rapport au politique. L’anarchie n’est ainsi pas le chaos oule laissez-faire des libéraux. Le mutuellisme de Proudhon – qui est d’abord celui descanuts et des « partageux » – continue d’exercer une certaine influence aujourd’hui,moins au sein de l’économie solidaire que dans des initiatives ...