L'oenotourisme, une forme de tourisme en plein essor

International audienceéconomie mondiale du vin souffre depuis une cinquantaine d’années d’une baisse des surfaces cultivées liée aux politiques d’arrachage, notamment en Europe, d’une baisse de la production mais aussi de la consommation.Pourtant, le secteur des vins et spiritueux est la seconde filière exportatrice après l’aéro- nautique, avec plus de huit milliards d’euros en 2018. La diversité de nos terroirs et de nos vins, la richesse des paysages et de l’histoire sont un atout pour le développement de l’œnotourisme, et plus largement pour le tourisme lui-même.La filière œnotouristique a longtemps fait l’objet d’un manque de professionnalisme. La création du label Vignobles & Découvertes en 2010 par Atout France, et celle du pôle d’excellence « Œnotourisme » en 2015 ont permis la professionnalisation de la filière et son intégration dans la filière tourisme en offrant une meilleure inte- raction sur les territoires concernés entre acteurs du monde du tourisme et du monde viticole.De même, la création de la Cité du vin à Bordeaux en 2016 et ses 421 000 visiteurs en 2018 (38 % de visiteurs internationaux de 180 nationalités différentes), et les futures Cités de la gastronomie, devraient permettre un accroissement de la compétitivité de la filière œnotouristique française.Pour mieux saisir les enjeux de l’économie œnotouristique, nous consacrerons tout d’abord quelques développements aux deux modèles économiques du tourisme lié au vin : l’œnotourisme et le wine tourism. Puis, dans un second temps, après avoir rappelé quelques chiffres sur l’économie mondialeSi la surface cultivée en vigne est en baisse depuis quarante ans, de même que la consommation de vin, le tourisme lié au vin connaît un véritable essor et permet la valorisation du patrimoine paysager, architectural et historique d’un territoire.du vin, nous verrons les grandes caractéris- tiques de l’œnotourisme en France