Forty Years After Roche 64 : A Far-West View of the Solutrean / Quarante ans après Roche 64 : le Solutréen vu de l'extrême ouest

In a 1964 synthesis, J. Roche concluded that the Upper Palaeolithic of Portugal remained largely unknown, the presence of the Solutrean being the only fact that could be unambiguously ascertained. Subsequent work has radically changed this situation and, where the Solutrean is concerned, established that its culture-stratigraphy sequence accords well with the traditional subdivision systematized for France by Ph. Smith, based on the successive appearance of different index fossils. Where lithic point typology suggests a break, this is confirmed independently by accompanying changes in the basic technology of blade production. In some cases, the existence of a given unit of the subdivision can only be inferred from the identification of the corresponding index fossils in palimpsest contexts. The identification of such contexts as post-depositionally mixed, not as documenting a true coexistence of point types that would falsify the overall sequence, is made easy by the fact that, in Portugal, most LGM sites are open air and feature few (if not single) occupation levels. This fact has advantages and disadvantages. On one hand, the fairly complete reduction sequences enable the reconstruction of total lithic production systems, and the enveloping geology illustrates well the impact of the period’s environmental instability. On the other hand, issues of change through time have to be addressed largely through stratigraphic correlation and radiocarbon dating, and are often complicated by the representativity problems raised by special-purpose, logistical sites. These issues are of broader archaeological interest, as are the implications of the Solutrean’s chronostratigraphic succession for the palaeoanthropological interpretation of patterns of technological change.Quarante ans après roche 64 : le solutréen vu de l'extrême ouest. Dans sa synthèse de 1964, J. Roche concluait que le Paléolithique supérieur du Portugal restait largement inconnu, l’existence du Solutréen étant la seule certitude que l’on pouvait dégager de la révision des données. La situation a changé radicalement depuis, y compris en ce qui concerne le Solutréen, dont une séquence chrono-stratigraphique en bon accord avec celle proposée par Ph. Smith pour la France, basée sur la succession de différents fossiles directeurs, a pu être établie. La solidité du schéma est renforcée par le fait que les moments de rupture dans la succession indiqués par la typologie des pointes lithiques coïncident avec des changements dans le débitage laminaire de base. Certaines unités de la séquence, cependant, ne sont reconnues que par inférence, basée sur la reconnaissance dans des palimpsestes des fossiles directeurs correspondants. L’identification de ces contextes en tant que mélanges post-dépositionels, non pas comme preuve de la vraie coexistence dans le passé de différents types de pointes (remettant en cause la validité globale du schéma), est rendue plus facile au Portugal du fait que, à la différence du reste de l’Europe du Sud-Ouest, la plupart des gisements du Paléolithique supérieur résultent d’occupations de plein air. Par conséquence, la séquence chrono-stratigraphique régionale est largement bâtie sur des corrélations, appuyés par la typologie et la datation numérique. Cela signifie que la validité du schéma reste ouverte à des objections portant sur les problèmes de représentativité inhérents aux sites logistiques spécialisés, mais cette caractéristique de “ plein air ” n’est pas sans avantage, puisque les gisements résidentiels permettent la reconstruction de chaînes opératoires complètes, et la présence (et emplacement stratigraphique spécifique) des hiatus et des cicatrices érosives permettent un regard différent sur les problèmes des régions voisines. Les questions soulevées par la séquence portugaise sont donc d’un intérêt archéologique plus général, et ont aussi des implications importantes pour l’interprétation paléoanthropologique des modalités et causes des processus de changement technologique.Zilhao Joao. Forty Years After Roche 64 : A Far-West View of the Solutrean / Quarante ans après Roche 64 : le Solutréen vu de l'extrême ouest . In: Le Solutréen 40 ans après Smith’66. Tours : Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2013. pp. 87-99. (Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, 47