La céramique gallo-romaine de Bourges (Ier-IVe siècles)

La présentation par catégories technologiques des poteries antiques exhumées à Bourges depuis une quinzaine d’années, donne un aperçu de l’évolution des céramiques au cours des quatre premiers siècles de notre ère. Les phénomènes notables qui caractérisent cette vaisselle de terre cuite forment trois ensembles distincts. Le premier, situé au début de la romanisation se compose d’importations de sigillées italiques associées notamment à de grands vases modelés de tradition laténienne. Le deuxième concerne l’innovation et la diversité des formes et des techniques de fabrication qui s’opèrent au Ier siècle. Celles-ci sont contemporaines des échanges commerciaux effectifs avec les ateliers de sigillées du Sud de la Gaule. Quant au troisième, il est représentatif au cours des IIe et IIIe siècles, d’une stagnation de cette création artisanale qui se manifeste de manière simultanée avec l’établissement de nouvelles relations avec les officines du Centre Gaule. Cet état aboutit dès la fin du IIIe siècle à la formation d’un répertoire de formes restreint et de moindre qualité défini notamment par une production de vases modelés, l’utilisation de pâte moyennement fine, l’absence de finitions soignées et un retour au mode de cuisson majoritairement réducteur.Rouquet Nadine. La céramique gallo-romaine de Bourges (Ier-IVe siècles). In: La céramique gallo-romaine entre Loire et Creuse. Tours : Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2007. pp. 111-128. (Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, 31