La productivité dans les industries des matériaux de construction et du verre [1949-1962]

L'industrie des matériaux de construction et du verre est fort hétérogène. Elle comprend à la fois des entreprises qui extraient des matériaux et d'autres qui en fabriquent. Elle comprend d'autre part de nombreuses petites entreprises quasi artisanales à côté de très importantes usines. L'évolution de la productivité qui ressort de notre étude n'a donc que la signification d'une moyenne. Au cours des treize années considérées, la production de la branche a augmenté au rythme moyen de 5,9 % par an, tandis que le travail, compté en heures, ne progressait qu'au rythme moyen de 1,2 % par an. Il s'ensuit que la productivité du travail enregistre un taux d'accroissement de 4,6 % par an. Cependant, ce résultat n'a été obtenu que moyennant développement des investissements, tandis que s'accroissaient d'autre part les consommations courantes et notamment celle d'énergie. En fin de compte, l'ensemble des facteurs, y compris l'amortissement du capital, a progressé au rythme de 3,6 % par an ; et le taux d'accroissement de la productivité globale ressort ainsi à 2,2 % par an. Il est vrai que des progrès ont été faits sur le plan de la qualité des matériaux et même de leur diversité, puisque divers produits nouveaux ont vu le jour. Finalement, la branche a pu satisfaire dans de bonnes conditions à la demande croissante des industries du bâtiment et des travaux publics.Vincent L-A. La productivité dans les industries des matériaux de construction et du verre [1949-1962]. In: Etudes et conjoncture - Institut national de la statistique et des études économiques, n°10, 1964 (19ᵉ année). pp. 37-59