Samuel Lover's Irish Novels

Cet article se propose d'étudier les deux œuvres les plus connues de Samuel Lover : Rory O'More (1837) et Handy Andy (1842). Il compare la position de Lover vis-à-vis de ses compatriotes et de leurs problèmes sociaux avec celle d'autres romanciers irlandais, tels que Michael et John Banim, Gerald Griffin et William Carleton. L'auteur cherche à démontrer que l'œuvre de Lover marque l'arrivée, dans la fiction anglo-irlandaise, du roman divertissant. En particulier, il tente de mettre en évidence les aspects par lesquels l'attitude de Lover envers ses lecteurs anglais différait de celle de la plupart de ses contemporains, et il montre combien Lover contribua à entretenir l'image stéréotypée de l'Irlandais bouffon, sot et gaffeur, mais néanmoins doté d'un grand cœur. Les aventures des héros de ces romans illustrent ce propos. Les intrigues viennent appuyer l'affirmation selon laquelle Lover ne permettait que rarement à son sujet de devenir sérieux, bien que l'auteur signale quelques exceptions à cette règle. L'article étudie également dans le détail les solutions de facilité et les dérobades sentimentales des héros de ces romans, et compare ces à la tension et à l'introspection angoissée qui domine dans les œuvres plus anciennes. L'auteur s'intéresse ensuite à l'influence du milieu de Lover sur son œuvre et souligne le fait que sa carrière d'écrivain fut presque accidentelle. La conclusion fait état de l'impact des romans de Lover et de leur influence sur le comportement, notamment celui des Anglais envers les Irlandais, et propose un jugement sur la place que Lover occupe, par rapport à ses prédécesseurs, dans le roman de son pays.Sloan Barry. Samuel Lover's Irish Novels. In: Études irlandaises, n°7, 1982. pp. 31-42